Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 18 octobre 2005

Conseil national de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale: Martin Hirsch (Emmaus) suspend sa participation

Le président d'Emmaus France, Martin Hirsch, a annoncé lundi qu'il suspendait sa participation au Conseil national de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, reprochant à l'Etat de «ne pas tenir ses engagements» vis-à-vis d'une entreprise de l'association caritative. «Le non respect des engagements de l'Etat à l'égard du Relais, une importante entreprise d'insertion membre d'Emmaus France, met en péril de nombreux emplois. Une attitude en totale contradiction avec les discours sur l'insertion et le soutien au retour à l'emploi», a souligné Martin Hirsch dans un communiqué alors que se tenait la Journée mondiale du refus de la misère. «Après plusieurs mois d'un travail entre les différents ministères concernés et le Relais, la ministre déléguée à la Cohésion sociale, Catherine Vautrin, s'était engagée par une lettre datée du 10 mai dernier à ce que l'Etat apporte un soutien à hauteur de 500.000 euros par an pendant trois ans au Relais», ajoute-t-il. Selon Martin Hirsch, «malgré de nombreuses relances de la part du Relais et d'Emmaus jusqu'à ces derniers jours, ce soutien ne s'est jamais concrétisé. Il semble même remis en question et soumis à de nouvelles conditions». «Il n'est pas question pour l'Etat de remettre en cause cette contribution», a répondu Catherine Vautrin, qui a expliqué dans un communiqué que le Relais ne répond pas pour l'instant «à toutes les obligations du Code du travail, notamment en matière de représentation du personnel». Mme Vautrin dit avoir proposé «que l'Etat verse dès aujourd'hui sa contribution de 500.000 euros». «J'ai proposé à Martin Hirsch - qui l'a accepté - qu'il rencontre la préfecture» du Pas-de-Calais pour faire le point sur le fonctionnement de l'association, a ajouté la ministre sur RTL. Le président d'Emmaus France estime que ce «changement inexplicable» «met en danger la pérennité de nombreux emplois, témoigne d'un mépris inacceptable à l'égard du travail d'insertion et des personnes fragiles concernées ainsi que d'une incohérence entre les discours et la réalité en matière de cohésion sociale». Martin Hirsch précise avoir indiqué «au cabinet de (...) Mme Vautrin, qu'il suspendait sa participation au Comité national de lutte contre la pauvreté et l'exclusion, tant que l'Etat n'aura pas honoré ses engagements». Le président d'Emmaus souligne que «ce n'est pas la première fois que des entreprises d'insertion voient leur situation menacée par des retards ou des remises en cause de l'engagement de l'Etat, alors que leur situation est particulièrement fragile».c=http://www.clickbnr.com/b.

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